8 mars 2013

Lai (4)

Les conversations étaient flottantes… coupées… Sur les eaux, les voix creusent le travail des étraves ; les tourbillons triturent les bords, entraînent des mottes de terre au fond du Tigre… Combien de canots à moteur avant la nuit ? De combien de pouces ont réduit les rives de l’île ? Cependant, Il était là, dans l’ombre du fleuve. Ses bras me pressaient de m’allonger, et, me versant à boire, d’oublier. Qu’il est doux d’attendre la mort. Quand il s’accroupira sur moi, ses dents m’ôteront le souffle… il m’arrachera les peaux comme un bœuf pèle l’herbe d’un champ.
La dernière barque me ramassa.

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