14 mars 2013

Lai (8)

La nuit est d’une opacité d’obsidienne. Une nuit sans nostalgie de la lumière. Je pourrais la pétrir si mes doigts étaient vigoureux. Les oiseaux (engoulevents aux ongles acérés) sont peut-être pétrifiés dans les airs, figés en pleine chasse. Et le ciel s’est refermé — une mer de goudron — sans laisser de trace. Ma gorge est angoissée ; on jetait des paquets de terre sur ma poitrine, dans ma bouche.

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